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Marrain de l’édition 2018

NOUS SOMMES HONORÉ.ES DE VOUS PRÉSENTER NOS MARRAINS (on en a deux)

SMITH

Artiste-cyborg, corps-ographe et capteur de poésie lunaire, ses déviations évoquent l’éclosion d’utopies queer. Pour notre plus grand plaisir, SMITH se pose quelque temps à nos côtés et sera notre marrain cette année. Brouillant les lignes de partage entre réalité et fiction, ses projets déclinent une iconographie vivante de la métamorphose, qui nivelle les plans cellulaire et astronomique. Leur polyphonie, la transversalité des perspectives soulevées et la pluralité des moyens plastiques mis en œuvre constituent ensemble un projet queer, matriciel, complexe et sophistiqué : celui de saisir par l’art les termes d’un devenir plastique commun au vivant et à la pensée.

François Chaignaud

François Chaignaud - Crédit Lukas Beyeler Patrick Mettraux

François Chaignaud – Crédit Lukas Beyeler Patrick Mettraux

 

Né à Rennes, François Chaignaud est diplômé du CNSM de Paris en 2003 et collabore auprès de plusieurs chorégraphes, notamment Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh, Alain Buffard et Gilles Jobin. Depuis He’s One that Goes to Sea for Nothing but to Make him sick (2004) jusqu’à Думи мої (2013), il crée des performances dans lesquelles s’articulent danses et chants, dans les lieux les plus divers, à la croisée de différentes inspirations. S’y dessinent la possibilité d’un corps tendu entre l’exigence sensuelle du mouvement, la puissance d’évocation du chant et la convergence de références historiques hétérogènes – de la littérature érotique aux arts sacrés. Ses terrains de recherche s’étendent des précurseurs de la modernité chorégraphique du début du XXème siècle (François Malkovsky, Isadora Duncan) aux avant-gardes actuelles, et des techniques et symboliques du ballet classique aux danses urbaines et non scéniques.

Également historien, il a publié aux PUR L’Affaire Berger-Levrault : le féminisme à l’épreuve (1898-1905). Cette curiosité historique le conduit à initier des collaborations diverses, notamment avec la légendaire drag queen Rumi Missabu des Cockettes, le cabarettiste Jérôme Marin (Sous l’ombrelle, en 2011, qui ravive des mélodies oubliées du début du XXème siècle), l’artiste Marie Caroline Hominal (Duchesses, 2009), les couturiers Romain Brau et Charlie Le Mindu, le photographe Donatien Veismann, le vidéaste César Vayssié (The Sweetest Choice, 2015), le musicien Nosfell (Icônes, 2016) et l’artiste Théo Mercier (Radio Vinci Park, 2016). En 2017, il collabore à de nombreux projets, notamment avec l’artiste Brice Dellsperger pour Body Double 35, ou la réouverture du cabaret Madame Arthur.

Depuis 2005, un dialogue soutenu entre François Chaignaud et Cecilia Bengolea donne vie à des œuvres hétéroclites, présentées dans le monde entier. Ensemble, ils créent Pâquerette (2005-2008), Sylphides (2009), Castor et Pollux (2010), Danses Libres (2010), (M)imosa (2011), Altered Natives Say yes To Another Excess – Twerk (2012), Dub Love (2013), How slow the Wind, pour les danseurs de l’Opéra de Lyon (2014), Devoted, pour les danseurs du Ballet de Lorraine (2015), Dancehall Polyphony, pour les danseurs de la compagnie Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch (2015) et DFS (2016).

À l’occasion de La Bâtie-Festival de Genève 2017 François Chaignaud crée en collaboration avec l’artiste Nino Laisné Romances inciertos, un autre Orlando, spectacle autour des motifs de l’ambiguïté de genre dans le répertoire chorégraphique et vocal ibérique. Il poursuit actuellement une recherche sur le chant chrétien antique et autour du répertoire d’Hildegarde de Bingen en collaboration avec Marie-Pierre Brébant. Il créera également, en mai 2018, une pièce pour le Ballet Carte Blanche (Norvège) en collaboration avec le couturier Romain Brau.

AMOUR